JIF2016: Marsch gegen Sexismus am 8. März

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Am 8. März rief die JIF zu einem Marsch gegen Sexismus und für ein vielfältiges, pluralistisches und realistisches Bild der Frau auf.

Treffpunkt war um 12h30 auf der Place d’Armes. Von dort aus starteten ca 150 Frauen und Männer kämpferisch und lautstark durch die Fußgängerzonen bis zum Parlament, wo Christa Brömmel und Anik Raskin im Namen der JIF noch einmal auf die Wichtigkeit von realistischen und nicht sexistischen Frauenbildern eingingen, die Aktion Oui, on peut agir! vorstellten und dem Parlamentspräsidenten Mars di Bartolomeo unsere Forderungen überreichten.

Naema Sinner von Richtung22 richtete sich in einer  ironischen Ansprache direkt an die Presse…

Hier die Rede von Christa Brömmel:

Léif Fraen, chères femmes, vous ici,

  • al oder jonk
  • grande ou petite
  • déck oder dënn
  • de peau blanche, brune ou noire
  • blond, brünett, roud, brong, schwarz oder schonns mat groen Hoer
  • des cheveux frisés ou raides, longs ou courts
  • vun hei oder vun anerwäerts
  • sportive ou non
  • extrovertéiert oder introvertéiert
  • sans diplôme ou diplômée
  • ouni Aarbecht, op der Sich no Aarbecht
  • bien payée ou mal payée
  • Salariée, Fonctionnaire, selbstänneg
  • maman, grand-mère, ou sans enfants
  • Jongesellin, gepacst, bestuet, gescheet, verwitwet,
  • Bien ou moins bien située
  • di gären Schokela ësst oder léiwer mam Velo fiert
  • amatrice de Hipphopp, de Rock, de Punk ou de musique classique,
  • kulturell intresséiert oder Kulturbanausin
  • qui s’intéressent à la politique ou qui n’y comprend rien
  • An enger kurzer Jupp, am Businesskostüm, an Gummisstiwwelen oder mat héijche Talenken
  • avec un faible pour les mathes ou amatrice de tricotage et d’autres travaux manuels
  • 1, 2, 3, 4 oder villsproocheg
  • féministe de hier, féministe d’aujourd’hui, féministe future
  • an, an, an…

jo, iech alleguer mengen ech, iech an ärer ganzer, schéiner Vielfältegkeet !
Oui, c’est à vous que je m’adresse, à vous dans toute votre diversité et pluralité.

Seulement 2% de nous, chères femmes, correspondent aux images des femmes avec lesquelles les industries de la mode, de la beauté, de la consommation nous bombardent jour après jour, dans les magazines, dans les films, par les jouets et par la publicité omniprésente dans l’espace public.

98% de nous restent donc invisible, sans attention – ce n’est plus seulement la majorité absolue, c’est presque la totalité ! Pourquoi est-ce que nous accepterions de nous faire réduire à une image tellement peu le reflet de la réalité, de notre diversité, de nos situations de vie, de nos savoir-faires, de nos intérêts ?

Nous devons nous rendre compte toujours et encore : voilà du sexisme ! voilà une forme de discrimination à l’égard des femmes, dont notre société se fait si facilement complice.

Et pourtant : nous revendiquons que cela change car nous sommes convaincues : une telle image réduite des femmes – rappelez-vous : nous faisons 50% de la population !!! – une telle image réduite des femmes nuit gravement à l’égalité entre femmes et hommes !

Je vous le demande : Est-ce que nous voulons accepter que

  • nos enfants sont dès leur plus jeune âge formatés à des catégories spécifiques, figées, limitatives ?
  • que nos jeunes filles sont presque obligées de s’inspirer des fantasmes, des chimères – pourquoi s’étonner que plus que la moitié de nos filles se considère trop grosse tandis que ce ne sont que 18% qui sont vraiment obèses , que x% de nos filles souffre des troubles de comportements alimentaires ?
  • que nos jeunes hommes réduisent les femmes à un objet sexuel, qu’ils ne reconnaissent pas les mérites des femmes ?
  • que nos jeunes – filles ET garçons – sont perturbés par la hypersexualisation et le pornochic qui les entourent partout ?
  • que – de notre physique jusqu’à notre histoire, notre savoir-faire, nos intérêts, nos compétences – qu’une très grande partie de nous, les femmes, reste invisibles dans les manuels scolaires et la documentation ?
  • que nous devons à tout moment prouver – aux autres et à nous mêmes ! – de ne pas être ce que l’image véhiculée sur les femmes nous octroie être ?

Voilà, vous auriez compris, pourquoi la plateforme d’action JIF 2016 a choisi son thème « Images de Femmes » ! Dans toutes nos campagnes des années passées – que ce soit celle sur la violence à l’égard des femmes, sur les difficultés des femmes dans le monde du travail ou bien sur les femmes et l’espace public, nous avons discuté à un moment ou l’autre de cette image réduite, fausse et sexiste qui pose problème. Changeons cela ! Revendiquons des actes et des mesures auprès des responsables sociétaux ! Et engageons-nous aussi : disons non à la dictature des images, non aux industries de la beauté, des diètes, de la mode. Dénonçons le sexisme ordinaire et quotidien. Soyons solidaires entre les femmes. Osons être nous-mêmes, moi-même. Osons le féminisme !

Assez de ces images de femmes stéréotypées, sexualisées, objectivantes, discriminatoires – oui à une image authentique, diversifiée, réaliste !

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