[Fr]
Pour l’année 2016, la plate-forme d’action de la Journée Internationale des Femmes (JIF2016) a choisi de se pencher sur les images et représentations des femmes dans notre société. Il s’agit d’un thème central de la discrimination des femmes qui englobe de nombreux aspects : les stéréotypes sexistes, la réduction de la femme à son corps et à la sexualité, ainsi que la méconnaissance voire l’ignorance des mérites et de la créativité féminine dans de nombreux domaines. Sans oublier la diversité et pluralité des femmes, de leur vécu, leurs aspirations, leurs savoirs et compétences…
Dans le cadre de la fête culturelle et féministe le 6 mars à neimënster, ainsi que de la manifestation publique contre le sexisme le 8 mars, la plateforme abordera ce sujet, notamment par le biais de revendications formulées à l’adresse des responsables politiques et sociétaux.
Le contact visuel est bien souvent le premier contact que nous avons avec autrui. Il déclenche une appréciation, une classification. L’image est un puissant moteur de construction d’opinion et de comportement. L’image n’est jamais neutre, elle est porteuse de messages et de projections. La plate-forme d’action plaide pour une image qui correspond à la réalité et présente les femmes dans leur pluralité.
Quoi de plus naturel donc que de se pencher sur les images de femmes.
La plate-forme s’intéressera présentement à quatre domaines :
Dès leur plus jeune âge, les enfants sont en contact avec le langage visuel. Comme le soulignent les études sur le sujet, les enfants adoptent par la suite les conduites qu’ils/elles associent à la catégorie sociale à laquelle ils/elles s’identifient.
remise des revendications au président de la Chambre des député-e-s Mars di Bartolomeo
Il est important de réaliser que, dès leur entrée dans le système éducatif, les enfants ont déjà débuté une catégorisation stéréotypée de genre. Cette catégorisation, induite ou soutenue par l’ensemble des images perçues par les enfants, images qui relient le sexe à des stéréotypes, aboutit aux constructions sociales de genre. Il importe que le système éducatif ne vienne pas renforcer ce processus mais, bien au contraire, il faut qu’il aide les enfants à se construire leur propre vie en atténuant les préconçus stéréotypés auxquels ils sont exposés.
Comme le soulignent les expert-e-s, il ne suffit pas d’élaborer des concepts d’éducation jugés neutres par rapport au genre en arguant qu’on laisse le choix aux enfants. Une démarche proactive est indispensable.
La plate-forme d’action revendique :
L’impact de la publicité sur le comportement du public est indéniable.
Cet impact dépasse largement le but primaire de la publicité qui est de faire vendre. En effet, en ce qui concerne la publicité sexiste, les stéréotypes y sont confortés et justifiés, la violence (majoritairement à l’encontre des femmes) y est souvent banalisée et les femmes continuent à être présentées comme objets sexuels
La plate-forme d’action est persuadée que les professionnel-le-s de la publicité sont parfaitement à même de concevoir des campagnes publicitaires exemptes de sexisme et de violence.
La plate-forme d’action revendique :
La présence et la représentation des femmes dans les médias hors publicité pose également problème au regard de l’égalité entre femmes et hommes. Le Luxembourg participe depuis 2010 au Projet mondial de monitorage des médias (GMMP)[1] qui se penche sur la présence et la représentation des femmes dans les médias. Comme le confirme à nouveau le rapport 2015 publié fin 2015, les femmes sont largement sous-représentées en nombre dans les médias luxembourgeois.
La plate-forme d’action souscrit aux pistes d’actions proposées par le rapport et plus précisément elle demande :
Alors que pour les hommes, la légende veut qu’il soit naturel d’avoir les compétences pour accéder au niveau décisionnel, il en va tout autrement pour les femmes.
Les femmes au niveau décisionnel continuent bien souvent à être considérées comme antipathiques quand elles font preuve d’une certaine autorité alors que c’est précisément ce qui est attendu d’un bon dirigeant mâle. On continue à commenter la tenue vestimentaire et le statut familial des femmes qui sont à des fonctions ou à des postes décisionnels alors qu’on commente les actes et paroles des hommes en même position.
Les progrès sont très lents et sans mesures contraignantes, l’égalité politique et sociale restera encore lettre morte pour de nombreuses générations.
Afin d’accélérer le processus, la plate-forme d’action revendique :
La plate-forme d’action Journée Internationale des Femmes 2016 :
CID | Fraen an Gender, CLAE, Conseil National des Femmes du Luxembourg (CNFL), Genderrot Déi Gréng, Déi Lénk, Entente sans frontières, Europa Donna Luxembourg, Femmes communistes, Femmes en détresse, Femmes socialistes, FNCTTFEL-Landesverband, Foyer Sichem, Initiativ Liewensufank, Jonk Gréng, LCGB, LGVI, Movimento Democratico Mujeres/Hipatia, OGBL, Planning familial Luxembourg, Rosa Lëtzebuerg, Union des Femmes luxembourgeoises
[1] http://whomakesthenews.org/gmmp/gmmp-reports/gmmp-2015-reports
No Upcoming Events found!
DAS CID
CID | Fraen an Gender ist ein Ort für alle die sich für Feminismus, Genderthemen, Gleichheit zwischen allen Geschlechtern interessieren und sich gegen Geschlechterstereotypen aussprechen.
Autres sites web
BUSINESS HOURS
Tuesday, Wednesday, Friday:
12 – 6 p.m.
Thursday:
12 – 19h30
Possible to take appointments for research outside of opening hours.
The CID is closed in August and during the end of year holidays.
© 2016 CID Fraen an Gender a.s.b.l. All rights reserved. Webdesign: bakform/youtag