Il y a 15 mois, mon mari est décédé des suites d’un accident. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée seule avec mes trois enfants, les jumeaux de 14 ans et le petit dernier de 8 ans. Les mois qui ont suivi la mort de mon mari ont été très difficiles pour mes enfants et moi. Mais nous avons pu compter sur l’aide de ma famille et de mes ami.e.s, ce qui nous a donné le temps de faire notre deuil.
Mes enfants et moi sommes restés dans notre maison. Je ne voulais pas les arracher à leur environnement habituel. L’assurance-vie de mon mari a pris en charge le reste du crédit de la maison et, grâce à la pension de veuve et d’orphelins, je n’ai aucun souci financier à me faire.
Du vivant de mon mari j’étais femme et mère au foyer. Dans ce rôle, sans lui, je me sens encore plus isolée socialement. Donc j’ai décidé de chercher un emploi à temps partiel, ce qui n’est pas si facile. Je me sens de plus en plus discriminée à cause de mon âge, de mon manque d’expérience professionnelle mais aussi de mon statut de mère isolée. Je suis informaticienne de formation mais j’ai un peu décroché avec le développement rapide de la branche, alors je prends des cours du soir.
J’aimerais que le marché du travail prenne mieux en compte les situations de vie des travailleurs et des travailleuses et qu’il soutienne activement la réinsertion professionnelle.
