Lesquelles de nos revendications figurent dans l’accord de coalition ?

Depuis novembre 2023, un nouveau gouvernement est en place. Jusqu’en 2028, le Luxembourg sera dirigé par un gouvernement de coalition entre les partis CSV et DP.

L’accord de coalition présente une vue d’ensemble des mesures et des objectifs politiques que le gouvernement actuel souhaite concrétiser pendant sa législature afin de relever les défis nationaux et internationaux. 

Trouvez-la première vidéo ICI!

Comme nous l’avons annoncé, nous analysons le nouvel accord de coalition afin de relever les passages qui correspondent en partie à nos revendications politiques. Nous présenterons ces aspects au cours d’une campagne sur les réseaux sociaux.

 

Mais voici déjà un avant-goût.

  • Dans le droit fil de la thématique que nous allons éclairer cette année, nous souhaitons souligner la position du gouvernement relative aux violences sexuelles dans les conflits armés :
Le Gouvernement reconnaît que les femmes sont particulièrement exposées à des violences sexuelles, notamment en temps de conflit. Le Gouvernement veillera à identifier les sources de ces discriminations et œuvrera concrètement pour les éliminer.

Der Koalitionsvertrag ist auf Französisch verfasst. Aus diesem Grund haben wir das Zitat in Originalsprache verwendet.

Pourquoi est-ce important de bien comprendre cet aspect ?

Les violences sexuelles et sexistes font partie intégrante de tous les conflits armés et de toutes les guerres. Ces violences touchent, en premier lieu, les filles et les femmes. La violence sexualisée est un moyen d’oppression politique qui vise à anéantir émotionnellement la partie adverse et à l’humilier. Par la suite, les personnes survivantes seront exclues de la société et stigmatisées. 

Les causes des violences sexuelles et sexistes utilisées dans les conflits armés sont les mêmes que celles des violences sexualisées en temps de paix : la misogynie et le sexisme au niveau structurel. Il faut démanteler les structures sociales patriarcales à l’origine de ces violences liées au genre, afin que la violence sexualisée ne soit plus utilisée de manière stratégique dans les conflits armés.

 

  • Un autre aspect qui nous tient particulièrement à cœur est la possibilité d’un partage égalitaire du travail de garde et de soin des enfants.

Le gouvernement prévoit les mesures suivantes dans ce domaine :

« Le Gouvernement étudiera une prolongation de la durée du congé parental jusqu’à trois mois supplémentaires. Dans ce cas, le montant total du revenu de remplacement actuel du congé parental, correspondant à six mois, sera étalé sur l’intégralité de la durée du congé parental. »

Voici notre commentaire :

La législation actuelle prévoit que chaque parent a droit à un congé parental rémunéré de 6 mois. Ce droit n’est pas transférable et expire s’il n’est pas utilisé par les deux parents. 

Une prolongation de 3 mois peut être propice à un partage équitable du travail de garde et de soin des enfants. Cependant, dans ce contexte, il est important que le congé parental soit pris par les deux parents afin d’éviter que le congé parental ne soit délégué qu’à une seule personne. 

Cette mesure politique permet aux deux parents de participer au travail de garde et de soin des enfants, plutôt que de les rendre tributaires, dès le début, d’une aide extérieure. Le gouvernement actuel prévoit de prolonger le congé parental et de le porter de 6 mois à 9 mois. La compensation financière des 6 mois ne sera cependant pas étendue aux 9 mois.

 

Si l’on regarde les législatures précédentes, l’on constate que les mesures annoncées dans les programmes de coalition ne se sont pas toujours traduites en réalités politiques. C’est pourquoi il est important que la société civile reste vigilante et suive de près le travail du gouvernement afin de lui rappeler régulièrement ses promesses.

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