2ième revendication de la JIF sur la précarité féminine: les pensions de vieillesse

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nosdroitsJusqu’au 8 mars nous présentons chaque jour un aspect voire une revendication en détail et nous vous donnons rendez-vous le jeudi 8 mars entre 12 et 14 heures à la place d’Armes pour la grande mobilisation publique, les chantiers de l’égalité, pour apporter votre “coup de pelle” aux nombreux chantiers en matière d’égalité entre les sexes qui restent encore à travailler !

Pensions de vieillesse

Pour ce qui est des pensions de vieillesse, pour 2015, à 44% des pensions de vieillesse non-migratoires féminines vient s’ajouter un complément pour pension minimale (4,5% chez les hommes)[1]. Rappelons qu’en 2015, la loi prévoyait une pension mensuelle minimale de 1 726,135 EUR, due dans le cas d’un stage d’au moins 40 ans en périodes effectives ou complémentaires.

Les femmes ont non seulement des pensions de vieillesse inférieures à celle des hommes, mais elles en bénéficient aussi plus tard que ceux-ci. Selon le rapport annuel 2016 de l’Inspection Générale de la Sécurité sociale : « Durant 2015, 10 752 pensions nouvelles ont été attribuées à 5 612 hommes et 5 140 femmes. Les pensions de vieillesse représentent 59,0%, les pensions d’invalidité 18,1%. L’analyse par âge d’entrée en pension de vieillesse fait apparaître que 75% des hommes concernés ont droit à une pension de vieillesse anticipée, contre 61% seulement chez les femmes. A contrario, les hommes sont proportionnellement moins nombreux que les femmes à ouvrir le droit de pension de vieillesse à l’âge légal de 65 ans ; 24% contre 40%. Cette situation s’explique notamment par les interruptions de carrière, plus fréquentes chez les femmes, qui limitent la possibilité de retraites anticipées. »

La plate-forme considère que cette situation ne peut perdurer. Elle revendique :

  • le partage obligatoire des droits à pension en cas de divorce (pour les mariages actuels)

Cette mesure est à concevoir comme une mesure transitoire qui permettra de pallier aux défauts du système actuel qui entraîne des effets négatifs dans le seul chef des femmes qui ont soit réduit, soit interrompu leurs carrières professionnelles pour éduquer leur(s) enfant(s) alors que leurs conjoints ont non seulement eu la possibilité de faire évoluer leur carrière professionnelle, mais aussi de se constituer une carrière de droits à pension complète.

  • le partage obligatoire des droits à pension des époux (pour les mariages futurs)
  • l’individualisation des droits à pension

L’individualisation des droits à pension signifie qu’en cas d’interruption de carrière professionnelle, la carrière de droits à pension soit continuée sous forme de cotisations obligatoires. La plate-forme est parfaitement consciente que cette revendication implique des coûts directs pour les individus. Elle est toutefois d’avis que ceux-ci se justifient par l’évitement de coûts dans le temps à seule charge des femmes. En effet, ce sont elles qui, comme nous l’avons vu, bénéficient de pensions personnelles réduites et qui, bien plus souvent que les hommes, sont obligées de prolonger leur carrière professionnelle afin de parfaire leurs périodes de stage.

JIF2018

[1] Source : Rapport de l’Inspection Générale de la Sécurité sociale 2016, http://www.statistiques.public.lu/fr/actualites/conditions-sociales/sante-secu/2017/01/20170113/20170113.pdf

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